Particularités des installations électriques tertiaires

  • par ED2J Electricité et Domotique
  • 24 oct., 2018
Restaurant Miss Paradis, chantier ED2J

L’électricité tertiaire est régie par la norme NF C15-100 au même titre que le résidentielle. Cependant, les règles de sécurité applicables y sont beaucoup plus importantes et imposent un certain nombre de spécificités.

"Les règles de sécurités sont plus importantes en électricité tertiaire que pour une installation domestique".

En effet, Le terme « Électricité tertiaire » fait référence aux installations électriques destinées à un usage professionnel, hors activités de production (secteur primaire) et de transformation (secteur secondaire). Il concerne donc tous les locaux répondant à une activité de services et ayant vocation à accueillir des travailleurs (ERT) et/ou du public (ERP), d’où l’importance accordée à la sécurité. Parmi les particularités d’une installation destinée au tertiaire, on notera notamment :

Une alimentation triphasée

Les installations tertiaires (mais aussi industrielles) sont en triphasées. C’est à dire qu’elles comprennent trois phases distinctes permettant de "segmenter" l’installation principale en trois « sous-installations » de puissance identique. Cette particularité permet :

  • Une puissance élevée du compteur (>12 kVA).
  • De prévenir les baisses de tension quand le compteur est très éloigné de la zone de consommation.
  • De faire fonctionner des machines équipées de prises triphasées.

 Ce type d’alimentation sous-entend un tableau électrique répondant à des caractéristiques et un matériel différents de ceux d’une installation monophasée telle que généralisée pour un usage résidentiel.

Un coffret d'arrêt d’urgence

Un coffret d’arrêt d’urgence est obligatoire pour tous les établissements recevant du public. Destiné à être manipulé par les services de secours, il doit être de couleur rouge.

Un éclairage très reglementé

La réglementation de l’éclairage des locaux de travail dépasse largement le cadre de la norme NF C15-100 et fait même partie intégrante du code du travail. Entre décret n° 83-721, 83-722, circulaire du 11 avril ou arrêté du 23 octobre … difficile de dresser ici la liste de toutes les contraintes.

Retenons juste que l’éclairage des locaux de travail doit répondre à deux notions principales : la performance visuelle et le confort visuel.

  • La première impose de respecter un niveau d’éclairement dont la valeur minimale est fonction du type de tâche effectuée (Travail de bureau, mécanique, ...) et de la nature de la zone éclairée (Couloir, sanitaires, …)
  • De la seconde, dépendent directement : le système d’éclairage (direct, indirect …), les sources lumineuses (fluo, halogène …) ainsi que le type et le positionnement des luminaires.

Bref, c’est compliqué et seul un professionnel averti peut s’y retrouver !

Un éclairage de sécurité

Tout comme les immeubles d’habitation, Les ERT et les ERP doivent obligatoirement avoir un éclairage de sécurité. Il remplit trois objectifs qui déterminent ses trois composants :

  • L'éclairage de sécurité : sécuriser l’évacuation des personnes.
  • Eclairage de balisage : signaler les issues de secours.
  • Eclairage d’ambiance : éviter les effets de panique.

Il doit automatiquement prendre le relai en cas de coupure et être alimenté distinctement de l’alimentation générale. A cet effet, il fonctionne soit via une source unique telle qu’un groupe électrogène, soit grâce à des blocs autonomes d’éclairage de sécurité (B.A.E.S et B.A.E.H)


par ED2J Électricité et Domotique 23 oct., 2018
Les accidents d’origine électrique font chaque année en France plus de 3000 victimes d’électrisation et électrocution et seraient responsables de 30% des incendies domestiques. Que vous y soyez tenus ou non, appliquer les principes de la norme NF C15-100 à votre installation est donc opportun d’un point de vue sécuritaire. Cela vous permettra en effet de limiter les risques d’électrocution, d’accidents électriques, de d’incendies et de dégâts matériels.
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